Après l'effort, le réconfort. [PV. Iggy ♥]

Malgré le fait que Francis ait 26 ans, qu'il soit un pays dont l'équipe de foot laissait bien à désirer et qu'il ne veuille pas se blesser d'une quelconque façon afin de n'avoir aucune cicatrice qui le marquerait à vie, le Français aimait faire du sport dans le gymnase de l'Académie (établissement qu'il aurait dû quitter depuis un petit moment si il n'avait pas réussit à se dégoter un boulot dedans. Ne pensez pas qu'il venait simplement pour draguer de jeunes nations en fleurs, c'est tout à fait faux.), et cette fois ci, après une journée particulièrement chiante de travail passée assis sur sa chaise en regardant les tâches du plafond.
Enfin bref. Voilà donc que le Français était en train de laisser tomber contre le sol son marcel blanc, mouillé par la sueur, contre le carrelage froid et lisse des vestiaires en parfait contraste avec les murs blancs comme de l'aspirine, parfois barrés de porte-manteaux ou casiers légèrement rouillés par endroits. Cela lui rappelait l'époque où lui même étudiait ici, la fois où il avait caché le caleçon de Prusse dans le casier d'Austria ou qu'il avait fait du charme à Belgique...
Enfin. Tout ceci était déjà à quelques années de lui maintenant. Aujourd'hui, il avait accès libre au Champagne et pouvait, après son boulot, faire ce qu'il voulait dans les bars de son choix!
Mais pour l'instant, nul verre de cristal dont des petites bulles s'échappaient en pétillants, nul demoiselles habillées en haute couture avec un parfum fort qui vous fait tourner la tête. Juste l'odeur de la sueur qui perle encore sur la peau et qui chatouille les nerfs en se laissant tomber. Bref. La preuve que vous avez été en plein effort.
Francis finit par enlever son jogging et son dessous, puis prit sa serviette et se dirigea vers les douches. Pas question de sentir le putois après ça: imaginez qu'il croise une personne importante ou un potentiel plan cul, ceux-là se seraient enfuis à toutes jambes. Du moins, c'était l'idée qu'il en avait! Il entra donc dans la cabine entièrement blanche, ferma la porte derrière lui, accrocha sa serviette au crochet prévu à cet effet et appuya sur le bouton d'arrivée d'eau. L'eau, d'abord froide, arriva sur lui. Il réprima un frisson, ferma les yeux puis finit par lever la tête pour profiter du débit d'eau qui s'était quelque peu réchauffée. Puis il chercha à tâtons son gel douche et son shampoing.

«... Quel con! »

Ses yeux s'était ouverte et sa bouche avait murmurée toute seule. Il avait oublié de prendre ses affaires de toilettes! Alors, sans prendre la peine de se couvrir, il ouvrit la porte et déboula dans l'allée des douches, allant vers son sac en évitant de glisser. Il finit par le voir sur le banc où il l'avait laissé. Sauf que cette fois-ci, il y avait quelqu'un qu'il connaissait un peu trop bien qui le regardait.

Il y a plusieurs chose qu'un Anglais aime faire lorsqu'il a finit son travail, soit il est trop fatigué et va se boire un bon thé au chaud bien assis confortablement devant une cheminé en hiver ou sur sa terrasse en été, lorsqu'il a encore de la force, il peut aussi se faire une partie de criquet avec quelques connaissance. Mais aujourd'hui L'humeur du Britannique n'était pas au criquet mais plutôt à ce sport qu'il aimait tant et où il se débrouillait pas si mal que ça, le Rugby. Vous savez ce sport qui se joue avec un ballon ovale et pas rond comme au foot? Ce sport où si comme l’Angleterre vous avez un maillot blanc avec une rose sur le coeur au début du match et qu'a là fin il est plus ou moins sale? Mais en même tant quoi de mieux pour montrer l'effort fournie sur le terrain que l'état de son maillot hein? Mais après un match comme celui ci, un bath time était obligé surtout si il fallait remettre après une cravate ou même n'importe quel polo ou pull en laine.

Ses camarades de jeux ne faisant pas partie de l'Académie, Arthur se retrouva seul pour aller au vestiaire afin de se relaxer un peu, son maillot lui grattant la peau il l'enleva et le mit sur ses épaules pour éviter toute éritation. Avant de rentrer il vérifia qu'il n'y avait personne, juste un sac trônait sur un banc et un bruit d'eau résonnait dans la pièce. Bon, une seule personne se n'était pas bien grave et avec un peu de chance, il ne l'a connaîtrait pas.
Son maillot resté sur son épaule afin d'avoir les mains libres, il fouilla son sac pour en déniché son shampoing & Gel douche, parce que c'est plus pratique pour se laver d'en avoir!

Au moment ou les produits trouvés, l'eau s’arrêta de couler, et des bruit de pas se fit entendre. Arthur resta dans son coin à l'angle attendant que la personne sorte afin de se rendre au douche. Se rendant compte au bout de quelque temps de qui il s'agissait, en même temps comment de pas reconnaître cette personne, celle avec qui il avait du se battre je sais combien de fois. Tout d'abord il eu le réflexe de tirer la gueule, mais après réflexion il s'attarda sur ses gestes en le regardant du coin de l'oeil. Les produit moussant étaient restés sur le banc, et c'est là qu'il comprit que cet idiot les avaient tout simplement oubliés ce qui le fit rire intérieurement.

- "Il n'y a pas que le ton gel douche qui est resté dans le sac on dirait......"(parlant ici de son cerveau mais n'allant pas le mentionner)

Après tant de temps, tant d'histoire aux cotées du Briton, il le retrouvait là, torse nu, les bras croisés, le regard moqueur, de la boue sur le visage. Francis ne savait pas trop comment réagir.

- "Il n'y a pas que le ton gel douche qui est resté dans le sac on dirait......"

Que devait-il comprendre par cette phrase?! Haha!! Il était sûr que c'était une attaque!
Après tout ce temps, il était obligé de le retrouver ici. Dans un vestiaire mal éclairé. En mauvaise position. Tout nu. Et dégoulinant d'eau qui lui faisait faire des flaques d'eau sur le carrelage froid de ce satané vestiaire.

«Moi au moins, je pense à ne pas me rouler dans la boue!»

Il fixa d'un air hilare et provocant la boue qui se trouvait ci et là sur la peau du Sourcileux, au travers d'une mèche de cheveux blond qui avait foncé avec l'eau, au milieu de la figure. Il s'approcha de son sac, prit le gel douche rapidement et sèchement, puis reluqua encore le blond. Un frisson le parcouru au bout d'un moment; il avait quitté sa douche brusquement, l'eau sur son corps avait refroidit et commençait à le chatouiller de trop.

«Enfin, je dis ça, je dis rien, rosbif ♥»

Il avait bien appuyé sur le mot 'rosbif'. Et ça faisait d'ailleurs bien longtemps qu'il ne l'avait pas dit, qu'il ne l'avait pas souligné comme aujourd'hui. On certain plaisir lui remonta toute l'échine, après avoir repensé aux guerres, au moment juste avant d'entrer sur le champs de bataille, encore tout fier comme un paon, le menton haut, l'épée levée. En repensant à ses termes, c'était plutôt les guerres Moyen-Âgeuses auxquelles il faisait réfèrences, ce qui n'avait rien d'étonnant vu que ce fut une période où il se fritta régulièrement avec le plus jeune.
Il finit par envoyer une serviette sur la tête du-dit rosbif et l'ébouriffa au travers, riant comme il le faisait avant de devenir ce qu'il était devenu. Il s'écarta ensuite d'un pas, voyant la réaction d'Arthur, se tenant près au combat. Finalement, il aurait peut-être un nouveau souvenir de ce vestiaire grâce à ce soir là.

«Moi au moins, je pense à ne pas me rouler dans la boue!»

L'Anglais leva les yeux au ciel, se rouler dans la boue mais quel idée stupide, cependant il ne s'était pas rouler dans la boue. Il avait juste pratiqué quelque plaquage au sol qui lui avait valu quelques vilaine trace sur les joue ainsi que les coudes. Mais peu importe, il était justement venu à cet endroit précis de l’Académie afin d'enlever cette boue justement, sinon à quoi servirait les vestiaires hein?
Finalement l'homme face à lui se décida à bouger et récupéra ses biens, l'Anglais lui se contenta de le suivre vaguement des yeux.

«Enfin, je dis ça, je dis rien, rosbif ♥»

Le Britannique s’apprêta à riposter par une réplique sanglante servant à enfoncer son adversaire comme il savait si bien le faire auparavant. Mais c'était bien vrai, cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas vu ce cher ennemi envers qui, il avait éprouver rage haine et autre adjectif des moins sympathiques.

Sur le coup il crut qu'on l'attaquait, mais non ce n'était qu'une serviette, Arthur plissa les yeux ainsi que ses sourcils en sentant une main sur sa tête ébouriffant ses cheveux qui n'étaient déjà pas assez en bataille n'est ce pas....Ce fut un petit acte de surprise pour lui on va dire, mais des qu'il eu reprit ses esprits, il agrippa un bout de la serviette et la serra entre son poing pour ensuite la balancer dans la figure de ce cher Français.

-"Stupid Froggy!! Va donc prendre ta douche!"

Arthur n'était pas dupe, il savait très bien que son surnom n'avait pas été oublié, mais celui qui désignait son pays voisin non plus. Après avoir attaquer si on peut qualifier cela d'une attaque bien sur, il tenta avant tout de garder son sang froid, mais si il y avait bien une personne au monde qui était capable de lui faire perdre son sang froid aussi rapidement c'était bien entendu Francis...

Il ne pouvait s'empêcher de l'embêter! Cela devait être une mutation dans son ADN, le gène 'Je-fais-chier-du-Briton'. Non? Si, si!
En tous cas, il le faisait bien. Mais le Briton devait avoir aussi ce gène en version 'I-piss-off-some-stupid-French-men", et il lui renvoya vite la serviette en plein dans la figure. Au début, Francis se demanda ce que c'était, mais il comprit vite que c'était un retour à l'envoyeur après avoir reconnu son parfum sur la serviette de bain.

«Stupid Froggy!! Va donc prendre ta douche!»

Après avoir enlevé la serviette de sa tête et de l'avoir mise autour de sa taille (Non pas qu'il était devenu plus pudique avec le temps, juste qu'il commençait sérieusement à avoir froid), son rire quelque peu moqueur résonnant encore dans la salle froide, il s'approcha du Briton et le toisa.

«C'est exactement ce que je voulais faire, Rosbif, avant que t'arrives! Et je pense que tu devrais en faire de même d'ailleurs avant qu'on ne te prenne pour un monstre anglais!»

Il gratta un peu la boue sèche sur le visage du plus jeune, ne lui laissant pas le choix, puis un nouveau sourire apparût sur son visage et le poussa un peu avant de courroter vers les cabines.

«Le dernier arrivé est les îles Kiribatiii ~♫»

Sous ses mots, il envoya un sourire particulièrement agaçant et de sale gamin à Arthur.

Mais finalement, il n'avait pas besoin de crème anti-rides ou de fontaine de jouvence: un Briton, un vestiaire scolaire et paff! il se retrouvait tel l'ado qu'il avait été.

Wikipédia:

L'ignorer, voila ce qu'il aurait du faire l'ignorer! c'était pourtant pas bien compliquer. Mais voyez vous dans son esprit de Britannique, ignorer un être aussi exaspérant et pathétique qu'un français était impossible. Mais le plus dure était de ne pas faire attention à ce rire, ce rire qu'il haissait temps, ce son que le français avait sortie des centaines de fois afin de le rabaisser plus bas que terre, même surement jusqu'au noyau de la terre!

«C'est exactement ce que je voulais faire, Rosbif, avant que t'arrives! Et je pense que tu devrais en faire de même d'ailleurs avant qu'on ne te prenne pour un monstre anglais!»

Il avait qu'a la prendre ça douche, c'est pas lui qui allait lui mettre des baton dans les roues, si cela pouvait lui permettre au moins de plus le voir en serviette les cheveux degoulinants. Arthur prit la decision de ne pas repondre à ça. Mais lorsqu'il vint lui gratter quelque residu de boue son reflexe fut de lui faire ejecter sa main d'un leger coup sec. Lui ne souriait pas, son adversaire si.

«Le dernier arrivé est les îles Kiribatiii ~♫»

Arthur se retourna vers son sac suite à ça, en marmonnant des absurdité du genre "je t'en foutrais moi des îles Kiribati" le tout joliement dit en Anglais. Pensant que le blond avait courru dans les douche, il enlevit son short de rugby et mit vite une serviette autour de sa taille. Si l'autre n'était pas pudique, lui si, se retrouver sans rien sur le corps était reservé exclusivement à la douche justement....Et ne voulant pas au fond de lui être les îles Kiribati, il trottina vers une douche et s'y enferma en le bousculant. Le britannique resta là a serrer le point et s'adossa à la porte laissant son gel douche tomber à terre...

-Holy shit....*murmura t'il*

De retour sous l'eau, Francis reprit son air habituel, un espèce de mélange de charme et de classe (cet air ne tombait en flotte qu'au moment où il ouvrait la bouche. ) Il remit l'eau à glisser sur sa peau, se réchauffant de cette façon, se remémora encore et encore la tête de ce crétin d'anglais sous ses remarques (bien véridique, il fallait le dire, et puis de toutes façons c'était lui le plus âgé donc c'était aussi LUI qui avait raison! )

Il entendit alors un... Quelque chose qui tombait et un mot fleuri en anglais qui accompagnait le tout. Il se mit à genoux dans la cabine et regarda en dessous de la porte, sachant que ces dernières n'allaient pas jusqu'en bas et qu'on pouvait alors voir les charmants pieds de son voisin d'en face piétiner le sol en chantonnant un air, rythmant les mains qui décrassaient la peau. Charmant.
Sauf que là, tout ce qu'il voyait, c'était un flacon de gel douche en train de se vider lamentablement par terre, gluant, rose et bon marché.


«Toujours aussi adroit...» se dit le bouclé, son air moqueur allant jusque dans ses pensées.


Il regarda son flacon, bien posé sur le rebord prévu à cet effet, avec écrit fièrement sur la bouteille noir avec des reflets bleu nuits "BLEU DE CHANEL". Le top du top du gel douche, une ouverture originale, un parfum recherché, tout ce qu'il fallait en somme pour rendre le Français encore plus orgueilleux.
M'enfin.


«Pas de chances! J'espère au moins que tu as apporté quelque chose d'autres, sans ça va falloir que tu te mousses au shampoing! ♥»


A moins qu'il n'ait eu un produit deux en un. C'était alors tout une autre histoire vu qu'il risquait de sentir le putois avec en plus de la boue restée collé à son épiderme, et ce jusqu'à ce qu'il soit rentré chez lui pour qu'il reprenne une douche... En somme, un gros cercle vicieux aqueux!

Enfin, sans ça aussi, Francis pouvait lui prêter du gel douche, solution plus économique en eau, en temps et en odeurs. Mais pour ça, il fallait qu'Arthur le mérite. Tel était la décision du Français, et la possibilité de pouvoir le rabaisser encore un peu le réjouissait. Beaucoup.

L'Anglais soupira, il avait la tête ailleurs. Il alluma quand même l'eau et se mit en dessous afin de réfléchir à la meilleur solution a choisir. Il pouvait déjà se laver les cheveux, ce n'était pas un problème, mais il n'avait aucune envie de rentrer chez lui pour prendre une autre douche, se remouille encore une fois les cheveux et essayer encore de les coiffer. Non la seule envie qu'il aurait serait de se mettre dans un bon vieux fauteuil et de lire un livre.
Malgré tout il décida de se laver et les cheveux, il entendait son voisin piétiner sur l'eau dans la cabine d'a coté.

Arthur fixait les pieds qu'il apercevait d'en bas tout en se massant la tête faisant mousser le shampoing. Peut être qu'il vaudrait mieux demander à cette homme de lui prêter quelque millilitre de gel douche plutôt que de rentrer chez lui avec encore de la boue sur les bras. Le britannique ferma les yeux pour se rincer la tête afin de ne pas se piquer les yeux et les avoir rouge après. La mousse du shampoing se rependait au sol tandis qu'Arthur regardait la parois qui séparais sa douche de celle d'a coté, visiblement il était toujours là...

Il grogna légèrement en esseyant d'établir un plan simple clair et efficace pour lui demander de partager son gel douche. Mais un Britannique ça ne sait pas demander gentillement à un étranger tel que la France. Il lui fallait une concentration énorme pour pas infiltrer un mot comme "crétin, imbécile, froggy, incapable, bastard" . L'anglais frappa légèrement contre la parois pour attirer son attention.

-France tu es toujours là? (avec l'accent bien Anglais evidemment)

Même en sachant qu'il était là il devait poser la question quitte à une utiliser une question rhétorique parce que bien évidemment il était encore là, l'eau coulais encore.

-I have something to ask at you.....it's not very important but...can you lend me your.....shower gel.....

Il se força a terminer cette phrase par un mot polie pour ne pas paraître pour une brute et que bien évidemment qu'il accepte de lui filer se foutu gel douche qui le poussait à faire tant d'effort. Il grinçait des dent quand même....

-Please....

«France, tu es toujours là?»


Bien sûr! Il n'avait pas eu le temps de s'enfuir non plus... Et puis Angleterre l'aurait entendu, quand même: une salle avec de l'eau par terre, les pieds dessus, ça claque et ça s'entend.
Enfin, cette phrase plaisait à Francis pour plusieurs raisons: déjà, l'accent anglais, c'est trop chou. Oui, raison stupide, mais c'était un truc qui l'avait toujours en même temps fait rire et fait simplement sourire; et puis l'accent anglais, c'était à la mode en ce moment. Ensuite, vu l'effort qu'il avait donné à faire une phrase en Français, dans une forme acceptable et sans l'insulter, ça voulait dire que le p'tit rosbif avait quelque chose à lui demander. A lui. Et ça, rien que ça, ça donnait un sentiment de puissance au français, certes, qui n'avait rien à faire là, mais quand on a été ennemi pendant si longtemps, ce genres de petites choses est comme mordre dans une orange: ça coule, c'est acide, c'est bon et on aime sentir ses dents s'enfoncer dans la chaire.


«I have something to ask you..... It's not very important but... Can you lend me your..... Shower gel..... »


Dommage. Il aimait entendre sa langue dans sa bouche...


«Please....»


Haha. Tellement à court, le choupinou, il lui faisait même une formule de politesse! Francis jubilait, trop heureux d'avoir une victoire, maigre et qui comptait pour de la margarine, certes, mais une certaine victoire entre leurs chamaillerie habituelles. En même temps, il en était aussi heureux en lui-même: le garçon, si dédaigneux et hautain qui regardait tout le monde de haut finissait par lui demander quelque chose... Gentiment. Mais bon. Ce n'était pas son genre de s'apitoyer sur ce genres de choses.


Il finit par lui répondre après un petit silence, imaginant encore la mâchoire Britannique se serrer et faire une mine dégoûtée, attendant qu'il fasse tourner et remuer encore son sale caractère, agacé d'avoir à demander... Du gel douche!


«Et biennn.... Ça dépend de toi, Iggynounet! Redis-moi "s'il te plaît" -en Français- avec une... Voix convaincante et je verrais pour t'en donner ♥»


Il était diabolique. Et il attendait de voir ce que l'anglais allait pouvoir lui sortir; après tout, ils avaient passé plusieurs siècles à se foutre dessus mais aussi à se connaître, et c'était une occasion pour voir ce que le britannique avait retenu de Francis Bonnefoy, 26 ans, blond aux yeux bleus et fier pays.

«Et biennn.... Ça dépend de toi, Iggynounet! Redis-moi "s'il te plaît" -en Français- avec une... Voix convaincante et je verrais pour t'en donner ♥»


"Iggynounet" mais qu'elle était cette manie purement française de transformer un nom de cette façon? Surtout que le Britannique détestait les surnoms de ce genre, ce n'étais en aucun cas digne de l'être qu'il était. Même si cet être était en ce moment dans une situation délicate et surtout déplaisante pour son ego.
Hors de question de foncé tête baisser et de répondre à l’instinct comme il aurait pu le faire chaque fois qu'il rencontrait le Français, non il fallait réfléchir, se retourner le cerveau pour avoir...quelque goute de gel douche sans voir son ego baisser d'avantage.

Arthur soupira un instant et ferma les yeux, pour se mettre les idées au clair, mais plus il s'imaginait entrain de redemander poliment avec un "s'il te plait" du gel douche à cet Homme, plus les mots égorger-écarteler-flagéler-étouffer-brûler-empoisonner-décapiter-assomer-fusiller-gazéifier-pendu-noyer-affamer-démembrer-embrocher-assassiner-couper-taillader-ciseler-scier-crucifier-écraser-transpercer-caréner-électrifier-poignarder lui venait en tête. A cause de cette pensée au combien gentille, la seule phrase qu'il réussit à sortir fut du même bord.

-You can dream bloody git!, Never, I said never, I can......

C'était sortit tout seul, bon, d'accord il s'était repris au dernier moment.. L'anglais s'adossa au mur froid de la douche et soupira de plus belle, il fallait le dire. Pour cela , il se répéta dans sa tête "just one word, just one". Pour le convaincre d'avantage, le froid commençait à venir, il avait couper l'eau pour pouvoir communiquer avec la douche voisine et maintenant il avait froid alors il fallait faire vite avant d'attraper quelque chose.

-Well....listen Francis, I .....S'il te plait, I mean...can you with all the admiration I have for you......give me your shower gel!!!!?

Il détestait se faire manipuler de la sorte surtout pour la chose banale qu'était.... du gel douche, du savon dans une boite en plastique avec une étiquette dessus.

Pouvoir. Le genre de chose qu'il adorait. Depuis le démantèlement de Pangée jusqu'à aujourd'hui, dans cette cabine de douche froide avec un Britannique bien gaulé mais insupportable dans la cabine d'à côté.
Et c'était ça. Il avait la réelle impression d'avoir du pouvoir.

Et il n'avait jamais ressenti autant de reconnaissance envers une bouteille de gel douche.


«You can dream bloody git! Never, I said never, I can......»


Tant d'amour ♥
Sérieusement, ça commençait mal. Mais ça lui correspondait teeellement. La fierté avait été piquée à la fourchette en plastique, mal taillée et qui donnait des aphtes.
Mais la phrase avait été arrêtée. Il attendait d'avoir la suite.


«Well....listen Francis, I .....S'il te plait, I mean...can you with all the admiration I have for you......give me your shower gel!!!!?»


C'était un peu maigre. Il s'attendait à une petite voix faible. Un rire à peine perceptible entre ses cordes vocales. Une main qu'il aurait parfaitement réussit à capter sans la voir, glissant contre la parois en carrelage des cabines. Une parole quelque peu implorante, cachant une fierté et un orgueil incommensurable. Un regard froid et parfaitement agacé derrière ses paroles fausses et cette action stupide.
Mais que le Français voulait absolument entendre.
Oui, c'était à peine caché. Même si ses paroles étaient quand même bien contrôlées comme à l'habitude anglaise.
Cela le fit quand même décocher un léger sourire et une petite réflexion.

«C'est un peu maigre tout cela... Bon, vient le chercher, et dépêches-toi avant que je ne change d'avis! »


Il ne pouvait s'empêcher d'avoir cet espèce de sourire horriblement agaçant en attendant que la protection anti-projection d'eau ne s'ouvre.
Il l'attendait.

Comment un homme a première vue tout à fait normale pouvait par de simples paroles aussi indécentes et rabaissantes soit elle mettre hors de lui un Anglais, tout ce qu'il y a de plus flegmatique, calme, contrôlé et neutre en ce monde? Cette question restera toujours une énigme dans la caboche de ce cher Arthur, malgré tout ce temps il ne comprenait pas, pourtant il assimilait beaucoup de chose sur cette terre mais pas cela. La mission "récupérer le gel douche" était lancé....

«C'est un peu maigre tout cela... Bon, vient le chercher, et dépêches-toi avant que je ne change d'avis! »

Non, Arthur aimait prendre son temps, il resta quelque instant dans sa douche puis éteignit le jet d'eau. Il reprit sa serviette et la mit comme il faut autour de sa taille, bien serré de préférence et essaya malgré tout de ne pas faire de bruit en ouvrant son battant de porte, mais au fond il s'avait que c'était impossible, le français l'avait dit lui même "vient le chercher" par conséquent il l'attendant, et devait être à l’affût du moindre bruit de pas ou de porte. Mais qu'est ce que cela changeait t'il qu'il vienne le chercher lui même ou bien qu'on lui fasse passé par dessus la parois des douches, Arthur en restait déconcerté, le cerveau français était vraiment trop difficile à analyser, même si il arrivait à le cerné un peu mais c'était bien normale depuis le temps qu'il se connaissait. Mais on va dire qu'il le surprenait de jour en jour et ce n'était pas forcement une bonne chose.

Arthur était maintenant devant la porte de douche du dit français, il regarda certe son sac et se demanda si cela valait la peine de se rhabiller, après réflexion non, de un il allait surement être mouillé, de deux si il arriva à récupérer le Gel douche il devrait ensuite retourner dans sa cabine. L'Anglais fixa alors la serrure encore fermée, mais ce n'était pas une simple serrure de plus en plastique qui allait arrêter cette conquête du gel douche. Comme par magie c'est le cas de le dire, sans toucher à la serrure elle même, le loquet de la serrure se défit de lui même et un leger sourire apparut sur les lèvres du Britannique, il n'avait qu'a pousser la porte douche et..............

Le voila, comme convenu

-Le marché marche toujours? I'm here no? so where is this shower gel Francis......